Je suis un sanglier

Au loin, une créature apparaît. Elle avance, debout, mais le museau en avant, vêtue d’un grand manteau noir, mais la face pleine de boue… est-ce un humain, ou un animal ? Un homme ayant trouvé sa part sauvage, qui ne s’exprime plus que par grognements, ou une bête noire dégénérée, humanisée après avoir trop longtemps côtoyé les déchets plastiques ? 

La bestiole, qui se présente comme étant Jean-Louis, vient nous faire visiter « son habitat, ses bons odorats, et les dangers de chiens méchants ». Elle veut, comme elle le prétend : « nous amener, toi les humains et Jean-Louis-sanglier, à nous comprendre, nous aimer et nous partager ». Et ainsi, sauver le monde… Car seul Jean-Louis ne peut rien, il lui faut de l’aide pour réussir, établir une relation pour que tout prenne sens. 

Au fil de sa visite, il sera le héros d’une histoire dans laquelle se confondent absurde et obsessions, tragique et grotesque absolu. 

Performance de rue et de forêts, parcours hybride entre théâtre masqué, clown et chamanisme-immersif, Je suis un sanglier explore la relation au vivant, à l’hybridation et à la transition. Avec humour, c’est un parcours engageant le public sur la piste de son propre rapport à l’altérité.

Le souvenir vif de ce rêve réveille de nombreux souvenirs, des sensations anciennes. Les marches d’hiver près de mon père au retour de la chasse, les journées dans les bois, le compagnonnage avec les chiens de la maison. Et surtout l’impression d’être lié à la terre par des forces primitives et ancestrales, d’abriter secrètement en moi une meute farouche de bêtes indomptées.
Pourtant je vis depuis des années dans un appartement au milieu de la ville.
Et si je devais répondre à cet appel de la forêt ? Si je devais reconquérir une animalité originale ?

Un spectacle comme une enquête en réconciliation avec mes fauves.

Le public est invité à une visite guidée des lieux où s’est déroulée l’histoire étrange d’un garçon transformé en animal. Le guide chargé du groupe paraît rapidement dépassé, la situation lui échappe et ce qu’il raconte le déstabilise. C’est peut-être son histoire après tout. Le projet de visite devient alors une cérémonie improvisée pour retrouver des espèces disparues, une réunion de coaching sur animalité, une séance de transe chamanique ou une reconstitution de souvenirs d’enfance. L’homme qui raconte voyage à travers différentes identités, se métamorphose, comme happé par les différents espaces rencontrés. Il devient l’objet de son récit et finalement de la visite.

L’agenda des dates à venir est en page d’accueil.

Conception, jeu : Thierry Vennesson

Dramaturgie, direction d’acteur :
Aloé Rousselle-Olivier
Son : Mathilde Billaud
Scénographie : Philippe Sommerhalter
Costumes : Cathy Rey

Régie : Pascal Nougier
Collaborations laboratoires de recherche : Pierre Grammont ; Cyril Casmèze ;
Camille Perrin ; Marie Bégasse

Production Locus Solus
Coproduction ACB scène Nationale de Bar-le-Duc ; Quelques p’Arts…Centre national des arts de la rue et de l’espace public de Boulieu-lès-Annonay
Soutien : la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, la Région Auvergne Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.